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GEOGRAPHIE  -  CLIMAT- FAUNE -  FLORE

 

Le Cambodge partage ses frontières avec la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Le pays est dominé par deux dispositifs topographiques : le Mékong et le Tonlé Sap (grand lac). Il y a trois zones montagneuses : le sud-ouest (montagnes d'éléphant et de cardamome), le long du cadre nordique avec la Thaïlande (montagnes de Dangkrek) et le coin nord-est (montagnes orientales). Environ 75% de toute la zone de terre entourant le Tonlé Sap est constitué de plaines fertiles. Une grande partie du pays abrite une végétation tropicale dominant les montagnes de sud-ouest et la forêt de palétuvier rayant la côte.

Le relief n'est pas absent du Cambodge. Il existe plusieurs chaînes de montagnes d'importance moyenne : la chaîne des Cardamomes et celle des Eléphants, où le mont Phnom Aural culmine à plus de 1 800 mètres, occupent la partie Sud-Ouest du pays. Dans les zones Nord et Nord-Est, limitrophes du Laos et du Vietnam (Mondolkiri, Rattanakiri), s'étendent de belles régions de haut-plateaux, peu peuplées, souvent recouvertes de forêts et parsemées de petits lacs d'origine volcanique. Mais il faut les découvrir vite : leur dimension sauvage est aujourd'hui gravement menacée par une intense déforestation.

Le climat est régi par deux moussons : la mousson fraîche et sèche du nord-est de novembre à mars et la mousson du humide du sud-ouest de mai à octobre. Les températures annuelles moyennes varient de 21 à 35°C (70 à 95°F).

 

LES  ARBRES

 Les Cambodgiens appellent banian ou banyan l'arbre que les Indiens nomment pipai ou arbre . Il s'agit du Feus religiosa reconnaissable à ses feuilles en forme de cœur qui font penser à celles du peuplier. C'est sous un banyan que le Bouddha connut l'illumination, d'où son aspect sacré. Ils nomment figuier ou ficus le Feus beng lensis l'arbre que les Indiens nomment banyan ! On le reconnaît à ses branches qui descendent vers le sol pour reprendre racine. C'est sous l'un d'eux que le Bouddha est mort. Le troisième arbre lié au Bouddha est le sala ou sal, plus rare, et aux grosses fleurs rosés. D'après les Indiens c'est sous l'un d'eux, que Maya la mère du Bouddha accoucha. D'après les Cambodgiens le Bouddha naquit sous un banyan c'est-à-dire un Feus religiosa.

Les espèces à fleurs abondent au Cambodge et c'est une débauche de couleurs : frangipaniers, hibiscus (dont on dit qu'ils guérissent les furoncles), bougainvillées. Deux grands arbres particulièrement beaux se relaient pour la floraison : les flamboyants oranges (de fin mai à octobre) et les jacarandas bleus (de novembre à mai). Bien entendu tous les fruits que l'on trouve sur les marchés ont leurs arbres :

ramboutans, goyaves, longanes, litchis, pommes-canelle ( ou corossols une variété d'anone, Anona mur/ara), pommes à lait, mangoustans ( Garcinia mangostana ) et caramboles ( fruits-étoile ). Ils ne sont pas toujours faciles à identifier sauf le longanier : les longanes en grappes sont protégées des oiseaux par des paniers tressés. Sans oublier les aracaniers (noix de cajou), les sapotiers, les arbres dragons qui donnent les fruits du même nom, et quelques espèces plus banales telles le pamplemoussier, les différentes sortes de citronniers, le grenadier voire le jujubier. Le manguier est très commun : on le reconnaît à ses feuilles qui rappellent notre pêcher. Deux espèces sont connues pour leurs fruits gigantesques : le jaquier et le durion. Le kapokier, dont le fruit donne cette sorte de fibre blanche qui sert à fourrer les matelas,   possède   des   branches parfaitement horizontales et perpendiculaires au tronc. Le tronc du roka ou roca est couvert de « furoncles » qui le rendent difficile à grimper. On raconte que son escalade est la punition infligée aux adultères hommes et femmes mais c'est dans l'au-delà seulement ! Le tamarinier est un très bel arbre aux feuilles minuscules disposées comme celles de notre faux-acacia. Les fruits sont de longues gousses qui contiennent ces graines très acides dont les propriétés laxatives sont aussi connues des Européens que des Cambodgiens. Le papayer est petit : sa forme rappelle un palmier, ses feuilles un figuier. Deux espèces de palmier sont communes : l'arbre à sucre et l'aréquier au tronc très long, mince et très haut. La noix d'arec se consomme avec le bétel, lequel n'est pas un arbre mais, comme le poivrier, une plante grimpante. Le cocotier est très commun et les occasions d'en boire l'eau à l'intérieur pour quelques riels sont fréquentes.

A Angkor on remarquera en particulier les gommiers, les fromagers et les lagerstromias. Ils sont assez difficiles à distinguer car tous les trois très hauts et au tronc clair voire blanc. Le gommier donne, comme son nom l'indique, une résine qui sert à colmater les joints des coques des bateaux du Grand Lac et comme allume feu. Le fromager (ainsi nommé par les Français car ses feuilles auraient l'odeur du fromage) est le tristement célèbre destructeur des temples d'Angkor que l'on peut voir àl'action au Ta Prom et à Banteay Chhmar. Il n'a que des défauts car il ne fait même pas du bon bois à brûler!

LE MASSACRE DES FORÊTS

 

Le massacre des forêts est un drame écologique majeur. En 1970, avant le coup d'Etat de Lon No , le pays était couvert à 73%. Ce pourcentage s'est réduit à 30% aujourd'hui. C'est une véritable catastrophe d'autant que certaines espèces sont rares et irremplaçables, d'autant que la destruction des arbres amène celle de la faune qui la protège (laquelle est d'ailleurs empaillée et expédiée à Bangkok). Le phénomène de déforestation avait pris de l'ampleur à l'époque vietnamienne. Ly Peng raconte dans le Sourire bâillonné comment les Vietnamiens obligeaient les Cambodgiens à couper les arbres sous prétexte que la forêt servait de refuge aux Khmers rouges et emportaient tout. Aujourd'hui encore les Vietnamiens défrichent les régions de l'est et s'y installent. Ils auraient même repoussé la frontière.

Les Khmers rouges ont pris le relais. Dans leurs refuges de Pailin et d'Anlong Veng ils se livraient, il n'y a pas si longtemps, à un fructueux trafic avec la Thaïlande qui leur rapportait des revenus énormes.

Aujourd'hui ce sont des sociétés privées qui se livrent au massacre. 31 concessions ont été accordées qui couvrent 6,8 millions d'hectares. Selon les experts c'est trois fois trop. Et à cela s'ajoutent les coupes pirates. D'après la banque mondiale sur les quatre millions de mètres cube coupés en 1997, 90 l'étaient illégalement. Les revenus pour l'état sont dérisoires par rapport à ce que le bois rapporte aux trafiquants légaux et illégaux.

 

 

 

 

Faune et Flore :

 

Le pays regorge d’animaux sauvages comme éléphants, tigres, rhinocéros et crocodiles et surtout  d’un animal rare le buffle sauvage ou prey . Le Cambodge est le refuge de nombreuses espèces d’oiseaux, certaines  très rares nichent au lac Tonlé Sap

La plaine centrale, où se concentre la plus grande partie de la population, est occupée essentiellement par des rizières qui alternent avec des terrains vagues, envahis par les roseaux et les hautes herbes, et des zones boisées. Le littoral abrite des mangroves et des arbres à feuilles persistantes. En altitude, les pinèdes dominent. Les plateaux intermédiaires sont le domaine des prairies et des forêts caduques, mais aussi des orchidées. Le symbole du Cambodge est le palmier à sucre, utilisé massivement comme matériel de construction. La plus grande menace planant sur l'écosystème cambodgien est le vaste mouvement de déforestation auquel on assiste depuis quelques années. La pauvreté du pays, conjuguée avec une forte demande internationale en bois, fait beaucoup de dégâts dans un pays où nécessité fait loi.

Le malheur des hommes a fait le bonheur d'une faune très riche et bien préservée au Cambodge. Jugez-en plutôt : ours, éléphants, rhinocéros, léopards, tigres et buffles sauvages sont encore présents. Les oiseaux ont aussi fait leur nid : cormoran, grue, aigrette, tétras, héron, pélican et canard sauvage. Attention aux redoutables serpents que sont le cobra, le cobra roi et la vipère Russel.

 

Le Cambodge regorge de toutes sortes d'animaux difficiles à observer toutefois, certaines deviennent de plus en plus rare comme le rhinocéros de Java, l'éléphant d'Asie, le Ko Prey, le gaur(boeuf sauvage), le buffle d'eau, le tigre, ou sao la (antilope). Mais des ours, des buffles, des léopards, des singes ou des serpents habitent encore dans les forets du pays.
N'oublions pas les crocodiles, mais ces derniers existent surtout dans les fermes où ils sont élevés pour leur chair et leur peau.
Les passionnés d'oiseaux seront comblés parait-il ( nous on n'en a pas vu beaucoup même sure et autour du Tonlé Sap), de nombreuses espèces ont élu domicile au Cambodge. On peut voir des grues, aigrettes, éperviers, faucons, milan, aigles, vautours, paon, cailles, bécasses, hiboux, héron, pélican, canard sauvage, cormoran...


Des parcs nationaux et des réserves animalières ont été crées pour préserver cette nature.


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